Formé à l’École polytechnique (promotion 1863), il avait été ingénieur des lignes télégraphiques pendant une courte période avant de démissionner pour entrer dans l’enseignement. Après avoir passé une licence de mathématiques et une licence de physique, il avait obtenu l’agrégation de mathématiques et était devenu professeur suppléant de géométrie descriptive au lycée Charlemagne de Paris en 1869. Depuis 1872, il était chargé de cours de mathématiques au lycée Fontanes (actuel lycée Condorcet). Durant ces premières années de carrière il avait par ailleurs été préparateur du cours de chimie d’Edmond Frémy (1867-1868), directeur des ateliers de l’imprimerie Gauthier-Villars (1869-1872), chargé d’un cours de physique au collège Stanislas (1868-1869). En 1873, il avait été nommé en outre chef des travaux graphiques à l’École préparatoire Sainte-Barbe et, en février 1874, répétiteur adjoint à l’École polytechnique. Au cours de sa carrière, il devait par la suite être professeur à l’École des Beaux-Arts (1882-1896), professeur de géométrie descriptive à l’École centrale (1888-1896) et professeur suppléant de géométrie descriptive au Conservatoire national des arts et métiers (1891-1898). Il fut le co-fondateur de la Société mathématique de France (1872) et le co-fondateur, avec Charles d’Almeida, de la Société française de physique. Jusqu’en 1896, il administra le Journal de physique théorique et appliquée créé par d’Almeida en 1872. Les lettres de Poincaré ne fournissent pas suffisamment d’indices pour départager ces différentes pistes ; la courte référence à une discussion sur les fronts bastionnés avec « M. Brisse » (page 145) suggère cependant qu’il pourrait s’agir de Charles Brisse. Celui-ci avait épousé en 1870, Victoria Louise Böhler (1847-1925). Sur la vie et la carrière de Charles Brisse, voir [R. Brasseur 2014] ainsi que son dossier de Légion d’honneur aux archives nationales (LH/368/34).