LettrePoincaré à Havet, 1905-08-12

H. Poincaré to Louis Havet

[12.08.1905]11Le manuscrit porte une annotation de main inconnue : “Reçu le 12 août 1905”.

Mon cher Confrère,

Dans le cas que vous me citez, les gens qui admettent le principe de relativité raisonneront comme il suit.

L’observateur du pont et l’observateur de la locomotive doivent voir la même chose.

La présence de l’observateur sur le pont n’a d’ailleurs aucune influence sur les indications de l’instrument, et l’observateur de la locomotive peut très bien ne pas être averti de l’existence de celui du pont.

Dans ces conditions, l’obs. de la locomotive peut appliquer le principe de relativité. Donc il ne voit rien, donc celui du pont ne voit rien non plus.

Pour celui du pont, il est vrai que le principe de relativité n’est pas applicable ; mais dire que ce principe n’est pas applicable, ce n’est pas dire que l’on doit voir q[uel]q[ue] chose, mais que ce principe ne permet pas à lui seul de démontrer qu’on ne voit rien.

Votre bien dévoué Confrère,

Poincaré

ALS 2p. N.a.fr. 24503, 195–199, Bibliothèque nationale, Paris; reproduit dans Wright (1975, 461–462).

Références

  • S. P. Wright (1975) Henri Poincaré: A Developmental Study of His Philosophical and Scientific Thought. Ph.D. Thesis, Harvard University, Cambridge MA. Cited by: H. Poincaré to Louis Havet.

Titre
Poincaré à Havet, 1905-08-12
Incipit
Dans le cas que vous me citez ...
Date
1905-08-12
Lieu
Paris
Type
fr Lettre autographe signée
Section (dans le livre)
0
Nombre de pages
1
Langue
fr
Publié sous la référence
Wright Ph.D. 461-462
Licence
CC BY-ND 4.0

« Poincaré à Havet, 1905-08-12 ». Archives Henri Poincaré, s. d, Archives Henri Poincaré, s. d, La correspondance d'Henri Poincaré, consulté le 26 avril 2024, https://henripoincare.fr/s/correspondance/item/11620