PersonneAmédée Jacquin de Margerie

Nom complet
Amédée Jacquin de Margerie
Prénom
Amédée
Nom de famille
Jacquin de Margerie
Biographie courte
Formé à l’École normale supérieure (promotion 1845) et agrégé (1847), ce dernier avait enseigné la philosophie dans divers lycées de province avant d’être nommé professeur à la Faculté des lettres de Nancy en 1856. « Catholique avant tout », il fut très actif au sein des cercles catholiques d’ouvriers. Adversaire du libéralisme et du gallicanisme, il s’impliqua également activement dans le camp légitimiste à partir de 1873 en soutenant le Comte de Chambord et le parti de la restauration de la monarchie. La loi Wallon du 12 juillet 1875 avait instauré la liberté de l’enseignement supérieur et donc autorisé la création de facultés privées. Sollicité pour participer à la fondation de la Faculté catholique de Lille, Amédée Jacquin de Margerie devait envoyer sa lettre de démission au recteur le 24 août 1876. Il fut alors remplacé à la Faculté des lettres de Nancy par Émile Boutroux, futur mari de la sœur de Poincaré. Il occupa ensuite les fonctions de doyen de la Faculté catholique de Lille jusqu’à sa retraite et il fut l’un des organisateurs des congrès scientifiques internationaux des catholiques (1888, 1891, 1893). Parmi une production abondante, on mentionnera De la famille, leçons de philosophie morale [A. Jacquin de Margerie 1860], Théodicée : études sur Dieu, la Création et la Providence, [A. Jacquin de Margerie 1865], un manuel de philosophie contemporaine [A. Jacquin de Margerie 1870] ainsi qu’un grand nombre d’ouvrages d’inspiration politique qui devaient connaître un succès certain dans les milieux monarchistes : La restauration de la France [A. Jacquin de Margerie 1871], La solution [A. Jacquin de Margerie 1880], Avant le combat [A. Jacquin de Margerie 1881], etc. D’un point de vue philosophique, Jacquin de Margerie était proche des courants spiritualistes représentés par Elme Caro ou Léon Ollé-Laprune ; il était de plus influencé par les doctrines thomistes, opposé au darwinisme [A. Jacquin de Margerie 1864a] et au scepticisme kantien [A. Jacquin de Margerie 1864b]. Il dirigea la revue catholique La quinzaine : revue littéraire, artistique et scientifique de 1894 à 1907. De Margerie évoluait dans les mêmes cercles académiques et politiques que le père de Poincaré et les deux familles se connaissaient bien. C’était une personnalité bien connue de la vie nancéienne : comme Léon Poincaré, de Margerie était membre du conseil municipal et de l’Académie de Stanislas. Élu dans cette société en 1857, il était le seul à y intervenir activement en tant que philosophe. Son fils Antonin avait par ailleurs le même âge que la sœur de Poincaré. Malgré cette proximité, les deux familles n’étaient cependant pas amies, probablement pour des raisons de positionnement politique. C’est particulièrement visible dans les souvenirs d’Aline Boutroux [A. Boutroux 2012] ou dans les rares commentaires que fait Poincaré dans ses lettres au sujet de son conscrit, vite placé en quarantaine* en raison de ses convictions religieuses. Pour plus de détails sur le départ d’Amédée Jacquin de Margerie vers la Faculté catholique de Lille en 1876, voir le dossier 1 T 1277 aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle.
Date de naissance
1825
Date de décès
1905
Est une partie de
Famille Margerie

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Titre Classe
Avant le combat Livre
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