Joseph Henri Xardel ne parvint pas à entrer à l’École polytechnique en 1874. Il fut en revanche reçu en 1875 avec le 113e rang. Il fit ensuite carrière dans le génie, principalement dans les départements des Vosges et de la Meurthe. Il fut notamment l’officier d’ordonnance du général Camille François Bongarçon (1834-1913). Il prit sa retraite en 1907 et termina sa vie à dans la région de Chambéry. Dans les souvenirs d’Aline Boutroux, on trouve une courte évocation des jeunes années de Joseph Henri Xardel, qui furent selon elle très difficiles : il avait le visage « extrêmement mal tourné » et il servait de souffre-douleur pour ses frères et sœurs. « Il était l’âne de la fable, mais un âne fort peu modeste au fond, et qui rongeait son frein […] Et, dans son masque grotesque, on pouvait lire la révolte et la soif de vengeance. Il s’est vengé royalement en entrant à l’École polytechnique et en épousant une femme charmante » [A. Boutroux 2012, chap. VII].