LieuPension laveur

Titre
Pension laveur
Description
La pension Laveur était un restaurant-pension qui avait été créé rue de la Harpe dans les années 1830 par François Laveur puis transportée dans la rue des Poitevins, puis enfin dans la rue Serpente. Cette table d’hôte, qui faisait également office de café, était un haut-lieu de rassemblement pour la jeunesse étudiante du quartier latin, surtout lorsqu’elle affichait des idées républicaines. Comme on le verra dans la suite de ses lettres, Poincaré était un habitué de ce restaurant qui accueillit un grand nombre de personnages importants : Léon Gambetta, Gustave Courbet, Jules Ferry, Jules Vallès ou Raymond Poincaré. Paul Cheronnet donne des détails intéressants sur cet espace social, intellectuel et politique : « Outre la table d’hôte proprement dite, il y avait à la pension Laveur, dans un salon particulier, une table toute spéciale autour de laquelle se réunissaient tous les mois ou toutes les semaines des artistes ou des littérateurs avec leurs amis. La plus connue de ces sociétés qui venaient […] festiner à 6 francs par tête, se réunissait le vendredi. […] Il n’y a pas un ministère qui ne compte un ou deux habitués de l’ancienne maison Laveur. Combien d’étudiants, grâce à M. Laveur, purent faire leur droit ou leur médecine sans trop souffrir. Il ne les pressait jamais pour payer. La plupart même ne soldaient leur note qu’après leur établissement. Seulement, il fallait des recommandations pour s’y faire admettre. Un magistral escalier muni d’une superbe rampe en fer forgé conduisait aux salons du premier : salon proprement dit de la table d’hôte ; salon pour aller prendre le café, et petits salons particuliers destinés aux conversations » [P. Cheronnet 1907].
citeApparatBiblio
La pension Laveur
citeApparatNom
François Laveur

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Titre Classe
Henri Poincaré à Eugénie Poincaré - décembre 1875 Lettre