LettrePotier à Poincaré, 1892

2-48-5. Alfred Potier to H. Poincaré

[Ca. 1892]

Mon cher confrère,

C’est dans les Annales de l’École Normale Sup 2e Série Tome VI qu’est la thèse de M. Mouton.11Il s’agit de la thèse de Louis Mouton (1877), membre non résidant du conseil de la Société française de physique en 1892 (Bulletin des séances de la société française de physique 1892, 301).

Il mesure, avec un électromètre à quadrants, la diff. de potentiel des 2 extrémités du fil induit d’une bobine de Ruhmkorff. Le courant inducteur est interrompu régulièrement aux époques 0, τ, 2τ, 3τ … et la communication entre le fil et l’électromètre aussi régulièrement (pendant un instant très court) aux époques t, t+τ, t+2τ, t+3τ.

Il trouve : 1° que la diff. de potentiel s’accuse dès que t=4s.10-6

2° les oscillations sont synchrones, sauf la première, toujours plus longue ; la charge de l’électromètre est de la forme

e-αtsin2πtθ.

θ est indépendant de l’intensité et du nombre de tours du courant inducteur.

1re bobine : 13860tours de fil de 0mm,25, longueur 2500.

R=942ω longueur 15c, diamètre extérieur 7c,5.

2e bobine—mêmes dimensions. 7260 spires, fil de 0mm,4, R=164ω.

Première période pour la première bobine 112.10-6 à 108.10-6 secondes
2e bobine 35.10-6
θ première bobine 76 à 77.10-6
2e bobine 23 à 25

Le fer doux introduit dans la bobine inductrice augmente la 1re période, mais non les autres.

Il remarque que

θ1θ2=(Longueur du fildiamètre)1rfil:(Longueurdiamètre)2efil

Pour la première période, la valeur du maximum de E croit plus vite que l’intensité de l’inducteur, mais E𝑑t lui est proportionnelle.

Il a pu obtenir jusqu’à 30 périodes.

(V. les Ctes Rendus 3 janvier, 12 juin et 10 juillet 1876)22Mouton 1876c, 1876a, 1876b. Poincaré (1894, 37–39, 214) fait état des travaux de Mouton dans son cours du premier trimestre 1892–1893.

C’est le C qui est inconnu, et le L est compliqué d’induction mutuelle.

Votre bien dévoué,

A. Potier

ALS 2p. Collection particulière, Paris 75017.

Références

  • L. Mouton (1876a) Phénomènes d’oscillation électrique. Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences de Paris 82, pp. 1387. External Links: Link Cited by: 2-48-5. Alfred Potier to H. Poincaré.
  • L. Mouton (1876b) Sur la différence de potentiel que présentent, après la rupture du courant inducteur, les extrémités isolées d’une bobine ouverte d’induction. Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences de Paris 83, pp. 142–145. External Links: Link Cited by: 2-48-5. Alfred Potier to H. Poincaré.
  • L. Mouton (1876c) Sur les phénomènes d’induction. Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences de Paris 82, pp. 84. External Links: Link Cited by: 2-48-5. Alfred Potier to H. Poincaré.
  • L. Mouton (1877) Étude expérimentale sur les phénomènes d’induction électrodynamique. Annales scientifiques de l’École normale supérieure 6, pp. 193–264. External Links: Link Cited by: 2-48-5. Alfred Potier to H. Poincaré.
  • H. Poincaré (1894) Les oscillations électriques. Carré et Naud, Paris. External Links: Link Cited by: 2-48-5. Alfred Potier to H. Poincaré.

Titre
Potier à Poincaré, 1892
Incipit
C'est dans les annales de l'École Normale Sup 2eme Série Tome VI qu'est la thèse de M Mouton.
Date
1892
Adresse
Paris
Chapitre
Alfred Potier
Lieu d’archivage
Private collection 75017
Type
fr Lettre autographe signée
Section (dans le livre)
5
Identifiant dans les archives locales
CD n° 206
Droits
Archives Henri Poincaré
Nombre de pages
2
Langue
fr
Licence
CC BY-ND 4.0

« Potier à Poincaré, 1892 ». La Correspondance Entre Henri Poincaré Et Les Physiciens, Chimistes Et ingénieurs. Archives Henri Poincaré, s. d, Archives Henri Poincaré, s. d, La correspondance d'Henri Poincaré, consulté le 19 avril 2024, https://henripoincare.fr/s/correspondance/item/7664