LettreHenri Poincaré à eugénie Poincaré - 28 février 1874
28 février 1874
Ma bonne mère,
J’ai piqué 20 tout à l’heure chez Lemoine1. Petitdidier avait piqué 20 la 1ère fois chez Bresse2 ; mais il a eu hier une note qu’il prétend être un 13 ; il est vrai que le 1er jour il croyait avoir 17. Debray a eu 14,5 et 18,5. J’ai eu 16 en manipul et Petitdidier 15. On dit que Badoureau vient de piquer 19,50. Dans ce cas il serait complètement coulé.
J’ai passé mon après midi mercredi avec M. Garnier3 ; je dois déjeuner demain avec lui et dîner chez Mme Valette.
Élie4 n’est pas enchanté de ses exams. Il a eu 16 en Astro et 15 en Ana. Il lui reste la physique qui est sa partie faible. Octave5 n’a pas l’air très content non plus.
Henri.
-
Dans ses lettres de jeunesse Poincaré cite à plusieurs reprises le nom de Garnier mais il semble s’agir de plusieurs personnes, probablement trois. Dans certains cas, comme dans cette lettre, il semble faire référence à un ami de la famille déjà assez âgé, proche des familles Vallet, Olleris et Rambaud. Dans le second cas, il s’agit d’un étudiant – le fils du premier ? – qui venait de passer son baccalauréat à Paris et qui avait été admissible à un concours, sans qu’il soit possible de savoir s’il s’agissait de celui de l’École polytechnique. Il pourrait alors s’agir de Marie Louis Alexandre Garnier qui intégrera l’École polytechnique en 1874 [Registres des étudiants de l’École polytechnique 2016]. Rien ne permet cependant de l’affirmer et cela pourrait également être un ami nancéien parti passer son baccalauréat à Paris au lycée Louis-le-Grand. Une allusion dans une lettre conforterait cette seconde hypothèse : ce Garnier semblait connaître le cousin de Poincaré, Roger Berment, qui était élève dans ce lycée et qui devait d’ailleurs louper son baccalauréat au printemps 1874. Enfin, à plusieurs reprises, Poincaré mentionne un « Garnier (de l’opéra) », qui semble être Charles Garnier, architecte de l’Opéra de Paris, actuel opéra Garnier.↩
- Titre
- Henri Poincaré à eugénie Poincaré - 28 février 1874
- Incipit
- J'ai piqué 20 tout à l'heure chez Lemoine.
- Date
- 1874-02-28
- Expéditeur
- Poincaré, Henri (1854-1912)
- Destinataire
- Launois, Eugénie (1830-1897)
- Identifiant
- L1874-02-28-HP_EP
- Lieu
- Paris
- Sujet
- fr Colles et examens (polytechnique)
- fr Classement des élèves
- fr Examens intermédiaires et finaux
- fr Visites familiales et amicales
- Chapitre
- Année 1874 janvier – décembre
- Lieu d’archivage
- Private collection 75017
- Type
- fr Lettre autographe signée
- Section (dans le livre)
- 2
- Droits
- Archives Henri Poincaré
- Nombre de pages
- 1
- Transcription de
-
Lettre Henri Poincaré à Eugénie Poincaré – 28 février 1874
- Est une partie de
-
La correspondance de jeunesse d'Henri Poincaré : les années de formation, de l'École polytechnique à l'École des mines (1873-1878)
- Noms cités
- Georges Clément Lemoine
- Jules Petitdidier
- Jacques Antoine Charles Bresse
- Paul Albert Debray
- Albert Badoureau
- M. Garnier
- Mme Valette
- Rinck, Élie (1853-1897)
- Octave Barré
- Noms cités dans l'apparat
- Poincaré, Henri (1854-1912)
- Mme Valette
- Famille Olleris
- Mme Rambaud
- Marie Louis Alexandre Garnier
- Roger Berment
- Charles Garnier
- Mots d'argot polytechnicien cités dans l'apparat
- Colle
- Références Bibliographiques citées dans l'apparat
- La famille polytechnicienne, registres matricules des élèves de l’École polytechnique
- Numéro
- 039
- Licence
- CC BY-ND 4.0
« Henri Poincaré à eugénie Poincaré - 28 février 1874 ». La Correspondance De Jeunesse d’Henri Poincaré : Les années De Formation, De l’École Polytechnique à l’École Des Mines (1873-1878). Archives Henri Poincaré, s. d, Archives Henri Poincaré, s. d, La correspondance d'Henri Poincaré, consulté le 5 octobre 2023, https://henripoincare.fr/s/correspondance/item/13000